catherinebelge fondatrice & Admin
Nombre de messages : 12694 Age : 51 Localisation : belgique Humeur : bonne quand nos ami a quatre patte sont sauver Date d'inscription : 30/01/2008
| Sujet: Deux nouveaux records d'europe pour la FRANCE !‏ Dim 19 Juil - 14:15 | |
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Deux nouveaux records d'europe pour la france !
«Depuis un an, le nombre d’adoptions est en chute libre de la moitié par rapport à l’année précédente. La crise économique est passée par là !» dixit la directrice de la SPA.
Ce ne serait pas si grave, si à côté, à l’approche de la période estivale certains «maîtres» trop aimants ne se délestaient dans le même temps de colis devenus trop encombrants (6 % d’abandons supplémentaires par an).
80 % des abandons se font juste avant l’été. Etrange coïncidence - «Non, non c’est la crise !»
Bien sûr me direz-vous : un pays où le nombre d’animaux de compagnie (9 millions de chats et environ 8 millions de chiens) est parmi les plus élevés, ne peut avoir en proportion que de nombreux abandons. La foire aux alibis est ouverte.
«Pas grave ce ne sont que des animaux, ce n’est pas comme si c’était un être humain !» - Voilà ce que certains professent.
Quand on parle des droits des animaux à certains individus, ceux-ci vous assènent que d’autres races souffrent plus dans d’autres pays, il est évident que si l’on cherche à gravir l’échelle de l’horreur on pourra toujours trouver plus immonde, il suffit de faire preuve de patience et de chercher.
D’autres vous font comprendre que l’humain prime, par une phrase d’une banalité sans fond : «Regardez autour de vous la misère !»
«Oui et alors ? » - Comme si il fallait laisser de côté la cause animale tant que l’humanité souffrante subsistera.
La souffrance que certains hommes affligent à leurs semblables est millénaire et n’est pas prête de se tarir. Avec un tel raisonnement, la cause animale serait d’ores et déjà perdue.
Comme si les droits dus aux uns devaient nécessairement réduire proportionnellement ceux des autres.
Graduation de ce que nous sommes sensés devoir à chaque espèce, échelle à degré de notre capacité à nous révolter devant l’inacceptable.
Morale boutiquière. Le fait de défendre une cause ne doit pas faire oublier pour autant toutes les autres.
L’humain, espèce dominante s’octroie tous les droits, même celui d’abandonner l’animal qu’il a adopté, parce que la plupart du temps celui-ci gêne au moment de partir en vacances. Mais, il ne faut pas le dire… trouver toutes les excuses, mais, surtout pas la vérité.
La raison véritable qui se cache la plupart du temps derrière celle annoncée étant si peu avouable qu’elle justifie les méthodes employées :
- animaux abandonnés et mutilés pour effacer toute trace d’identification. - animaux jetés de la portière d’une voiture sur une autoroute. - animaux balancés par-dessus les grilles des refuges et spa. - animaux jetés vivants dans les poubelles. - animaux attachés à un arbre.
Sentiments mêlés de honte (un peu) et de refus de se voir jugé pour ce que l’on fait. Peu importe ce que l’on inflige à l’animal, sa souffrance, seul compte le fait de ne pas perdre la face. Rester anonyme.
Une chose importe : ne pas être identifié, au besoin éliminer toute trace permettant identification, par effacement du tatouage auriculaire.
Les animaux sont eux aussi touchés par la crise, mais, la plupart ne le sont pas par celle que l’on croit. Les congés payés font bien plus de dégâts chez eux que la crise…
«Victimes collatérales» transparentes aux yeux de beaucoup, adoptés pour la plupart il n’y a que quelques mois sans aucune réflexion préalable des parents en terme d’engagements moral et financier, pas le temps il faut «faire plaisir au petit dernier» qui voulait un animal pour son anniversaire.
100.000 abandons en 2008. Record d’Europe pour la France. Rien que le chiffre prouve la banalité du procédé. L’abandon est devenu avec le temps un «crime» ordinaire.
Cependant, certains abandons sont compréhensibles et se justifient, malheureusement, car dus à des difficultés réelles d’ordre économique, de propriétaires sans emploi ou précaires ne pouvant plus subvenir aux besoins élémentaires de leur petits protégés et principalement les nourrir, de personnes âgées dépendantes qui ne peuvent plus s’occuper de leurs animaux et dont la famille après un décès, ne veut pas s’encombrer.
Il ne faut pas se voiler la face. La raison pécuniaire, n’est évidemment pas la principale, le revenu moyen dans d’autres pays d’Europe est bien inférieur à celui des français.
La crise encore une fois à bon dos et certains ne se privent pas de se cacher derrière pour pouvoir se débarrasser plus aisément de ce qu’ils jugent comme un meuble encombrant.
Du premier record en découle un second somme toute logique. Les 200 refuges émaillant le territoire français sont constitués de façon à recevoir en moyenne 45.000 animaux.
Que peuvent-ils faire face à 100.000 abandons annuels, si dans le même temps les adoptions régressent de moitié ?
Ne pouvant plus prendre en charge matériellement le nombre croissant d’animaux abandonnés ils recourent de plus en plus, la mort dans l’âme : à l’euthanasie.
50.000 euthanasies chaque année en France, chats et chiens confondus. Triste record… d’Europe. Le second pour notre pays.
D’autant plus triste quand on s’aperçoit que les fourrières pratiquant l’euthanasie sont subventionnées par l’Etat (par le biais des collectivités locales) quand dans le même temps les SPA ne reçoivent rien !
Donner pour supprimer une vie plutôt que pour aider à survivre en vue d’une adoption éventuelle.
…/…
Je n’apprécie pas les personnes humanisant les animaux. Chacun doit rester à sa place.
Pourtant, le fait d’adopter un animal est un peu, toute proportion gardée, comme adopter un enfant.
Un geste d’amour, un engagement affectif envers un être que la vie a brutalisé.
Seriez-vous prêts à jeter votre enfant adopté par la portière d’une voiture ou à l’attacher à un arbre ?
«L'abandon d'un animal est un acte cruel et dégradant» - Art 6 alinéa 2 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal adoptée à Londres en 1977 par la Ligue Internationale des Droits de l’Animal – Proclamée le 15 octobre 1978 à l’Unesco.
Pas franchement respectée à ce jour…
Il semble que les pouvoirs publics depuis quelques années, demandent aux professionnels de délivrer lors de l’adoption un livret de responsabilisation dont l’objectif est de sensibiliser au moment de l’achat d’un animal de compagnie, le nouvel acquéreur à l’ensemble des informations indispensables à la prise en charge de l’animal.
Je ne sais pas si aujourd’hui, ce livret est délivré dans les refuges et les spa (du moins, je n’en ai pas reçu en 2004 lorsque j’ai adopté mon chat). J’espère qu’il l’est, puisque c’est là que la plupart des adoptions s’effectuent..
On pourrait se demander ce que fait le gouvernement pour soutenir les 12 dispensaires (nettement insuffisants sur tout le territoire métropolitain) où les propriétaires en situation de difficultés financières peuvent aller faire soigner gratuitement leur animal ? Rien.
L’abandon d’un animal sur la voie publique est sanctionné par la loi. Rappelons qu’il est considéré comme un acte de cruauté pouvant aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
Mais, comme celui-ci se fait systématiquement à l’abri des regards indiscrets, il n’est quasiment jamais sanctionné.
Gageons que des 100.000 propriétaires «indélicats» et hors la loi, ayant abandonnés récemment leur animal peu ont dû se laisser prendre au piège de ce texte de loi, cachés qu’ils étaient sous le masque lisse de l’anonymat.
Pas bête, l’homme…
Serenity.
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